“Un si long silence”

Un jour, la patineuse artistique regarde, seule, le film « La consolation », histoire de Flavie Flament, abusée à l’âge de 13 ans. Sarah est bouleversée, l’histoire fait écho à son passé. Elle se revoit à l’âge de 15 ans tétanisée, aux côtés de son agresseur. La nuit, elle dort peu : il faut crever l’abcès !

Elle veut briser le silence, pour elle, mais aussi et surtout pour les autres. Sa notoriété est un axe de visibilité pour les autres victimes de violences sexuelles. Ainsi, elle endosse le rôle d’ambassadrice. Sarah Abitbol appelle alors son ami Bruno Solo, qui connaît Flavie Flament.

Elle lui fait part de sa volonté de rencontrer la réalisatrice et animatrice pour lui parler. « J’ai besoin d’aide, et elle peut m’aider ». Très réconfortante et bienveillante, Flavie lui répond qu’elle allait lui apporter son aide, que Sarah n’était pas seule, plus seule. Ainsi, l’animatrice souhaite lui présenter une journaliste, connue pour ses qualités humaines, qui peut aider à faire avancer l’enquête et trouver d’autres victimes d’agressions sexuelles : Emmanuelle ANIZON. 

Maintenant tout commence. Ensemble, elles appellent des jeunes femmes susceptibles d’avoir été agressées sexuellement par le même horrible prédateur. Sans succès… Sarah ne lâche rien pour autant.

Des cauchemars la hantent toujours, elle les écrit. Pour elle, c’est comme une thérapie. Elle exprime son envie d’écrire à Emmanuelle, pour l’aider à poser des mots sur ses maux. Certains sont difficiles à prononcer. Le viol, jusque-là jamais employé. Pour mettre fin à ce silence assassin et aider d’autres victimes, elle recherche un éditeur.

Elle reçoit une réponse positive de la part de Clarisse Cohen, éditrice chez Plon, cette dernière voulant défendre la cause des victimes de violences sexuelles. Les étoiles s’alignent enfin. Ainsi, naît l’écriture d’Un Si Long Silence, témoignage qui, au final, fera beaucoup de bruit.